Régional des Brenets (RdB)
La route du Locle menant aux Brenets passe par le Col-des-Roches mais le Régional des Brenets est capable de franchir la montagne en passant par trois tunnels.
1890
Le 23 août, une fête d'inauguration est organisée dans le village des Brenets.
Le 1er septembre, l'exploitation commence alors avec 11 employés, 2 locomotives, 4 voitures (une est dédiée à la poste et aux bagages) et 2 wagons de marchandises (1 ouvert et 1 couvert).
1891 - 1902
Résultats d'exploitation positifs, cela permettant le rachat de nouvelles voitures et locomotives.
Lorsque le Doubs est gelé, le train transporte environ 6'000 passagers par jour. Lorsque le trafic voyageurs est aussi élevé, l'exploitation est assurée par un train comprenant les 8 voitures que compte l'entreprise, et deux locomotives.
1906
Le trafic marchandises comme celui de la farine ou de matériel de construction est faible (une à trois tonnes par jour).
On remarque à cette époque que la plupart des marchandises arrivent encore par le Col-des-Roches par la route.
Grâce au chemin de fer, l'industrie se voit tout de même continuer aux Brenets, puisque de nouvelles maisons sont construites jusqu'en 1914.
1914 - 1915
Les transactions sont arrêtées à l'entrée de la guerre et les recettes ne sont plus suffisantes.
1916 - 1917
L'économie reprend peu à peu et on enregistre des records de trafic (554 voyageurs par jour en moyenne contre 388 en 1915).
On transporte de plus en plus de travailleurs entre Le Locle et Les Brenets.
1918
Diminution du nombre de courses. Suppression des courses le dimanche.

La gare des Brenets avec le Régional (CP, 1900)

Le Locle, long train du Régional des Brenets, avec locomotive à chaque extrémité (HUW, 1948)

Tunnel du Rayat, train pour Le Locle avec locomotive n°3 aux Brenets (1930)
1918 - 1923
Les résultats d'exploitation ne sont toujours pas satisfaisants; le charbon est encore très cher, la loi sur la durée du travail a changé, aussi bien qu'il devient compliqué d'améliorer davantage l'horaire. Le taux de change décourage l'entrée des touristes français en Suisse.
Les tarifs à la douane freinent également l'essor de l'industrie horlogère compliqué. La concurrence automobile devient de plus en plus grande.
1924 - 1929
Le RdB connaît six années très bonnes en termes d'exploitation.
1929
Le personnel bénéfice d'une caisse de retraite.
Entreprise de nombreux travaux sur les voies pour améliorer le matériel roulant mais aussi les bâtiments. Le nombre de passagers augmente encore pour atteindre un record de 633 passagers par jour.
1930 - 1939
La crise horlogère frappe à la porte de toute la région des montagnes neuchâteloises et se fait fortement sentir.
Le trafic baisse, les bénéfices sont insuffisants.
Le Régional des Brenets participe à différentes campagnes touristiques suisses pour tenter de faire face à ses charges qui ne cessent d'augmenter.
Les traitements du personnel sont réduits et la Commune des Brenets décide de prendre à sa charge les intérêts de la dette hypothécaire restante.
Malgré les complications, l'exploitation continue grâce à un fond constitué par la Loterie romande pour l'assainissement et la rénovation des chemins de fer régionaux.
1939
L'horaire de guerre est mis en vigueur deux fois. Durant la guerre, le RdB reprend du poil de la bête avec des affaires plus prospères et une circulation routière réduite. Le nombre de voyageurs augmente alors de nouveau.
Les transports de marchandises augmentent elles aussi chaque jour.
1943
L'entreprise est soumise à un rationnement général des combustibles comme toutes les autres entreprises. Le contingent de charbon attribué au RdB représente en réalité la moitié de ce qui est consommé habituellement. Pour compenser, on chauffe les locomotives au bois de sapin et on diminue le nombre de trains.
1940
Bouclement des comptes positifs mais les bénéfices ne permettent pas de couvrir les intérêts de la dette.
1946
Le 31 décembre, le RdB fusionne avec le PSC donnant naissance à la compagnie des CMN.